Attention à ces crèmes solaires qui ne protègent pas assez

Un tiers des crèmes solaires fournit une protection inférieure à l’indice affiché par les marques, met en garde l’UFC-Que Choisir, qui alerte les autorités afin de sanctionner les marques concernées.

Alexis Llanos avec AFP
Rédigé le , mis à jour le
Crèmes solaires : comment faire le bon choix ?
Crèmes solaires : comment faire le bon choix ?  —  Le Mag de la Santé - France 5

Sur 13 crèmes solaires pour le visage étiquetées SPF 50 ou 50+ testées, "un tiers n’assure pas le niveau de protection affiché". C'est ce que constate l'UFC-Que Choisir dans un communiqué publié ce mardi 23 avril.

Sanctions, contrôles et actions en justice

"Au vu de la forte proportion d’étiquetages potentiellement trompeurs, l’UFC-Que Choisir met en demeure les fabricants de rendre leurs produits conformes aux indices affichés ou à défaut de les retirer et se réserve la possibilité d’engager toute action utile en justice", selon le communiqué.

L'association saisit aussi la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) "pour qu’elle sanctionne les marques commercialisant de tels produits, intensifie les contrôles sur les produits de protection solaire et prenne les mesures pour faire cesser ces pratiques". 

Les marques Vichy, Biotherm et Lancaster dans le collimateur

Les indices 50 et 50+ des crèmes solaires "sont censés apporter les plus hauts niveaux de protection aux rayons ultraviolets", précise l’UFC-Que Choisir. Or, leurs tests montrent que "sur les 13 crèmes testées, 5 ne respectent pas les niveaux attendus de protection solaire".

"Quatre d’entre elles n’atteignent qu’une protection correspondant à un indice 30", selon l'association. Celle-ci souligne également qu’elle constate rarement "une telle proportion de défaillances” en particulier venant de marques aussi bien ancrées dans le paysage que Vichy, Biotherm ou Lancaster. Les deux autres marques concernées sont Isdin et Rituals.

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10 crèmes sur 13 nocives pour l’environnement

Par ailleurs, l'association "presse le ministère de l'Environnement à la nécessité d’encadrer les allégations environnementales pour les produits cosmétiques". Car, si la grande majorité des produits testés est "exempte de composés indésirables pour la santé humaine, une large proportion (10 sur 13) écope d’une mauvaise note environnementale du fait de la présence de composants ayant des effets nocifs sur les organismes aquatiques".

Enfin, l'UFC-Que Choisir souligne les "prix stratosphériques" des crèmes solaires pour le visage, "même pour des marques habituellement peu gourmandes comme Nivea et Yves Rocher". Au sein d’une même marque, les tarifs au litre des crèmes solaires pour le visage sont au moins deux fois plus cher que celles pour le corps, le plus souvent trois ou quatre fois plus cher, voire jusqu’à sept fois plus cher pour Yves Rocher. 

Crèmes solaires : un délai de conservation limité !  —  Le Mag de la Santé - France 5